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mardi 25 mars 2014

LA CANNE TENKARA ONI TYPE III

Il y a quelques semaines Masami Sakakibara-san, alias Tenkara-no-Oni, annonçait  sur son blog la sortie imminente de ses nouvelles cannes et après plusieurs visites du dit blog en quelques jours je décidai de passer commande du modèle "Oni Type III".

Après quelques échanges par email ma commande était enregistrée et il ne me restait plus qu'à attendre patiemment que le colis arrive. Je ne sais pas pour vous mais quand j'attends la livraison de quelque chose qui je le sais va me faire très plaisir l'attente me paraît toujours interminable...
Enfin ça y est j'ai signé le récépissé et j'ai la canne en main!

Les caractéristiques théoriques de cette canne sont les suivantes:

Longueur: 3,40 m
Brins: 7
Longueur pliée: 60,5 cm
Poids: 60 gr
Poignée: foam camouflage
Longueur poignée: 30 cm
Action: 5:5
Fabriquée au Japon


Comme l'écrasante majorité des cannes Japonaises les cannes Oni sont vendues sans tube. vous avez la possibilité de choisir entre deux motifs de tissu pour la housse. Je trouve que celles-ci sont très biens; simples et sans fioritures. Exactement ce qui me plaît!
A noter que la canne est expédiée dans un tube de gouttière PVC très bien fermé et que la canne ne court aucun danger pendant son voyage. Il faut même un bon cutter pour ouvrir le colis.


La canne que j'ai reçu répond aux caractéristiques exactes annoncées sur le site, à l'exception du poids de la canne qui est pour la mienne de 61,5 grammes. 
Le bouchon de talon est doré, il est moleté et dispose d'une fente à pièce et d'un trou de vidange. C'est la première fois que je vois ce type de bouchon avec les deux systèmes d'ouverture.
La poignée est en foam au motif camouflage, là aussi c'est quelque chose que personne d'autre ne fait. J'aime bien cette touche unique qui est en plus renforcé par l'enjoliveur de la poignée qui est violet métallisé. 


Les inscriptions des caractéristiques sur le blank sont simples et claires; le hanko de Tenkara-no-Oni, le mot "Tenkara" en katakana suivi de la dénomination du modèle "Type III 3.4"; ces inscriptions sont simples, claires et discrètes. 


Le lilian est assez court (4 centimètres sur ma canne) et sa ligature sur le blank est impeccablement réalisée. Chaque brin se finit par un fin liseré doré. Comme je m'y attendais la réalisation de ces petits détails est impeccable. 
Le goût du travail bien fait est vraiment palpable sur cette canne.


Le colis contenait également une lettre de remerciement, une petite boîte contenant trois des mouches utilisées par Masami-san et une pochette en tissu contenant une longueur de level line; bref une fois le tube ouvert vous êtes parés pour partir à la pêche. Il faut le dire c'est rarissime en Europe d'avoir quoi que ce soit d'autre que la facture dans un colis de matériel de pêche et que c'est bien dommage qu'il n'y ait pas un quelconque respect pour le client. C'est en tout cas pour moi un bon point pour le Oni Shop que d'apporter un peu de relationnel à sa démarche commerciale.  Une fois ce très agréable moment d'euphorie je décidai de profiter de la première éclaircie venue pour aller faire un peu de lancer avec cette superbe canne. Je ne m'attendais pas à attraper quoi que ce soit vu la teinte qu'a pris ma rivière au cours des derniers jours mais je ne pouvais tout simplement pas remettre la canne dans son tube sans l'avoir essayé. Dès la prise en main au bord de l'eau je trouvais encore quelque chose de plus qui me plaisait; la poignée n'a pas seulement une esthétique qui sort des sentiers battus mais elle est d'un confort incroyable et offre trois placements différents pour la main et ça c'est pour moi un détail qui a une très grande importance.


Les sensations que procurent cette canne sont incroyables! J'avais le sentiment que ma mouche était télécommandée et se poserait n'importe où je le voulais. C'est une 5:5 mais elle développe une belle puissance et ne nécessite aucun faux lancer à condition de pêcher avec un ensemble ligne/mouche équilibrée. Je l'ai essayé avec la ligne offerte qui est de taille 4  号 (gou) et une Takayama kebari sur hameçon de 10  et cet ensemble était parfaitement équilibré et malgré une légère brise je n'ai eu besoin d'aucun faux lancer. Dès que les conditions météo s'améliore je l'emmène avec moi pour un essai plus complet!
Affaire à suivre...















samedi 22 mars 2014

LE PRINTEMPS COMMENCE MAL!

Après une brève sortie hier après-midi qui s'est résumé à promener la canne tant le vent était fort, aujourd'hui, premier jour de printemps, la pêche en rivière est impossible à cause d'une nuit de pluie battante qui a fortement troublé l'eau comme j'ai pu le constater ce matin.
J'ai attendu ce weekend que je pensais consacrer à la pêche avec impatience et je ne pouvais me résoudre à passer cette première journée de printemps à l'intérieur.
J'ai donc pris la route pour me rendre à un étang qui lui n'est teinté à cause de la pluie et je me suis offert une demi matinée de tenkara pas vraiment évidente. Le ciel est bien dégagé mais le vent quasi incessant est vraiment froid.


Les poissons se sont montrés très discrets et il a fallu aller les chercher pour avoir du succès. Je n'avais en tout et pour tout qu'une poignée de mouches noyées, toutes du même modèle et dans la même taille. 
J'ai mis un peu de temps à trouver les truites et ça a été assez dur de les faire bouger mais le plus important pour moi aujourd'hui est d'avoir passé un moment agréable même si c'est pour pêcher dans des conditions difficiles et ne pas prendre beaucoup de poissons.


En tout cas ça me paraît plus approprié que d'aller plusieurs fois par semaine en rivière pour ne rien prendre comme le font beaucoup de pêcheurs par chez moi; les conditions ne sont pas encore réunies pour faire de belles pêches sans trop de difficulté.





dimanche 16 mars 2014

TENRYU TENKARA FURAIBO

La légendaire marque aux cannes rouges Tenryu va très prochainement sortir une canne Tenkara baptisée "Furaibo"...Affaire à suivre!




samedi 15 mars 2014

TENKARA SUR L'HAIN

Si je suis passé souvent en voiture près de ce ruisseau, L'Hain,  je n'avais encore jamais l'occasion d'y pêcher et je n'y ai jamais vu d'autre pêcheur qu'un héron. Est-ce bon signe ou de mauvaise augure? Il n'y a qu'un moyen de le savoir, c'est de s'y rendre canne en main.
Je suis arrivé à 11 heures 30, si le soleil était bien présent en cette fin de matinée, le vent très frais qui était aussi de la partie rafraîchissait sérieusement l'atmosphère; on était très en dessous des températures de la semaine.

Je descend le ruisseau sur environ cinq cents mètres, l'endroit est très dégagé; il n'y a quasiment pas d'arbre le long des berges. Le ruisseau fit environ un mètre de large sur trente à quarante centimètres de profondeur. L'eau est très claire et glaciale. Mais la principale question du jour est la suivante: y a-t'il des truites dans ce ruisseau? Oui mon brave, il y en a!

J'ai pêché avec ma Takayama jaune et je pense avoir su la faire bien travailler même si je suis sûr  qu'avec moins de vent ça aurait bien plus simple; j'aurais en tout cas eu plus de précision dans mes lancers.
Sur cette partie aval du ruisseau j'ai pris bon nombre de truitelles dans tous les petits courants marqués, à ma grande surprise je n'en ai pas touché une seule dans les bassines et les trous où le calme plat règne.

J'ai eu par contre beaucoup de poissons qui sont venues sur la mouche mais ont fait demi tour aussi sec; pas grosses mais pas naïves!
En tout cas c'est un bon point pour ce petit cours d'eau d'avoir une bonne densité de truites juvéniles.


Sans m'en apercevoir j'ai mis près de trois heures 
pour remonter ces cinq cents mètres en pêchant et revenir à mon point de départ. J'en profite pour manger et mettre une veste. Le vent ne s'est pas calmé et la température a baissé; il me semble pourtant que la météo nous avait annoncé une weekend "quasi-estival"!
Je traverse la route et me dirige vers une section du ruisseau moins accessible et avec une végétation bien plus dense; je décidé avant même de commencer de ne faire que du lancer arbalète, sûrement la plus sûre solution pour éviter des pêcher des arbres. Et l'idée était bonne...





 Décidément ce ruisseau regorge de truitelles! Là encore j'en vois plus d'une foncer sur la mouche mais prendre la fuite juste d'avant de la prendre; elles me voient tout simplement mais je n'ai pas la possibilité de me placer différemment. Au dernier lancer je prends la plus grosse de la sortie.


C'était un mes projets pour cette saison de découvrir quelques ruisseaux et je crois que j'ai eu une bonne idée car cette pêche me met d'une humeur joviale et me motive à continuer à établir mon Tenkara.







jeudi 13 mars 2014

INTERVIEW DE JOHN PEARSON ET PAUL GASKELL (DISCOVER TENKARA.CO.UK)

Il y a moins d'un mois sortait le premier DVD totalement dédié au Tenkara hors du Japon et le moins que je puisse en dire c'est que c'est une réussite complète. Ce DVD m'a enthousiasmé et je ne compte déjà plus le nombre de fois où je l'ai regardé. Je voulais donc en savoir plus sur les auteurs de ce documentaire et je vous propose aujourd'hui une interview de John Pearson et Paul Gaskell.

Bonjour à tous les deux. Pouvez-vous, s'il vous plaît, vous présenter aux lecteurs de Tenkara Normandie. Quel est votre parcours de pêcheur? J'ai remarqué que vous aviez tous les deux fait des études scientifiques, pensez vous que cela ait eu une influence sur votre passion de la pêche?

John Pearson: Bonjour, je m'appelle John Pearson et je vais à la pêche depuis trente et je pêche à la mouche depuis 25 ans. Depuis 2007 j'ai travaillé chez Fish On Productions à la réalisation de DVD et à la commercialisation de matériaux de montage. J'ai également écrit des articles pour le magazine Total Flyfisher au cours des quatre dernières années et j'ai collaboré au premier numéro du magazine Tenkara USA. Concernant les études scientifiques j'ai un diplôme universitaire de premier cycle en biologie. Concernant l'influence de ces études sur ma pêche c'est l'inverse qui fût la réalité...J'ai choisi mes études en me basant sur mon obsession pour la pêche.
Je pense qu'une meilleure compréhension d'éléments comme l'habitat ou les relations prédateurs/proies donnent un avantage quand on pêche et ces connaissances revêtent un aspect pratique quand je réalise avec Paul des films pour le Wild Trout Trust.

Paul Gaskell: Bonjour, mon nom est Paul Gaskell et j'ai quarante ans, je vais à la pêche régulièrement depuis mes six ans. L'obsession qui est la mienne pour la vie subaquatique m'a amené d'abord à prendre une canne à pêche puis à faire des études de biologie jusqu'au doctorat et ensuite à travailler dans ce domaine. Mes études et la pêche n'ont jamais été vraiment dissociées. En l'occurrence elles font partie d'un même ensemble. J'ai commencé par la pêche en canal et en étang, un peu en rivière et en mer pendant les vacances en utilisant une grande variété de techniques et j'ai beaucoup appris sur les poissons et la vie sub-aquatique avec mon frère Ian et mon père. Je me suis mis à la pêche à la mouche à 13 ans, tout en continuant à pêcher la carpe, et c'est vite devenu ma principale technique de pêche. Tout en pratiquant le lancer le plus possible, je commençais le montage de mouches à 14 ans et lisais tout ce que je pouvais trouver comme informations sur le sujet. Bien que j'appréciais d'autres techniques de pêche j'aimais plus que tout pêcher à la mouche et tout spécialement sur des ruisseaux et rivières très rocheux. Mon approche de la pêche à l'époque où j'ai découvert le Tenkara était déjà en germe dans ma pêche à la mouche; des mouches impressionnistes simples, des cannes longues et douces, la ligne hors de l'eau, dérives inertes et une passion pour trouver les poissons en observant leur habitat et le contact permanent avec la mouche pendant la dérive et bien sûr la détection des touches.



Vous avez tous les deux une longue expérience de la pêche à la mouche et vous êtes maintenant des guides Tenkara certifiés, comment avez-vous découvert le Tenkara? Qu'est-ce qui vous a amené à devenir guide Tenkara dans un pays où cette technique de pêche à la mouche n'est pas encore dominante?

John Pearson: J'ai découvert le Tenkara en 2009 en regardant un documentaire sur la BBC intitulé "Fish: A Japanese obsession". Il n'était pas du question du Tenkara dans ce film mais cela m'a inspiré à enquêter un peu plus sur la pêche au Japon. A l'époque Tenkara USA était la seule source d'informations en Anglais donc c'est principalement grâce au travail de Daniel Galhardo que je suis venu au Tenkara. J'avais travaillé avec Paul sur le DVD de Fish On's River Academy (Urban Fly Fishing) et c'était clair que nous étions tous les deux fascinés par le Tenkara. Nous avons passé énormément de temps à faire des recherches, traduisant tous les sites Japonais que nous trouvions avec Google Translate (ce qui est très difficile). je pense que nous avons tous les deux une personnalité qui fait que nous voulons tout apprendre sur les sujets qui nous intéressent et notre obsession commune pour le Tenkara nous a amené à progresser rapidement car nous étions capables de mettre en commun nos ressources et de partager nos informations.
En ce qui concerne le fait de devenir guide Tenkara ce fût une évolution naturelle. Le fait est que je ne pense pas qu'il y ait qui que ce soit d'autre au Royaume-Uni qui ait travaillé aussi dur que Paul et moi pour découvrir et partager des informations sur le Tenkara. Ca n'a pas pris longtemps pour que des pêcheurs respectés se tournent vers nous pour obtenir des informations sur le Tenkara.

Paul Gaskell: J'en avais entendu parler par des connaissances au Wild Trout Trust (l'association de conservation de l'habitat pour laquelle je travaille) et j'avais vu les premiers articles sur le sujet au Royaume-Uni qui faisait mention de cette technique dont celui de John Beer. Les personnes à qui j'en parlai parlaient tous d'une compagnie appelée "TENKARA USA" qui avait importé la technique du Japon. Ca avait l'air intéressant et j'avais identifié des similitudes entre cette pêche à la mouche de "survie" avec les techniques utilisées par la pêche à la mouche pratiquée dans les compétitions de rivière. J'étais aussi intéressée par d'autres aspects de la culture Japonaise ayant pratiqué le Judo de 7 ans à la vingtaine avant de pratiquer le Shokodan aikido (ce qui m'a amené à faire de la compétition à Kyoto en 2009 et aussi à avoir la chance de m'entraîner dans le foyer du Judo, le Kokodan à Tokyo).
Un autre catalyseur fût probablement le documentaire télévisé "Fish: A Japanese obsession" réalisé par Charles Rangeley Wilson, un des fondateurs et actuel président de Wild Trout Trust. Mes réserves initiales sur les limites de la pêche avec une ligne fixe furent rapidement remplacées par l'assurance d'avoir trouvé une immense école de pensée sur des techniques élégantes et efficaces de pêcher des eaux courantes avec une mouche artificielle. Je suis attaché à ce qui améliore et récompense la perfection technique et permet le développement de la compréhension bien plus qu'à la force brute et aux apparences. Ayant fait la connaissance de John en travaillant au DVD sur la pêche urbaine de la truite fût aussi un événement hautement significatif car nous commencions tous les deux à apprendre de plus en plus de choses sur le Tenkara. Sortir et apprendre, et encore mieux, pratiquer ces approches était  si profondément appréciable que nous voulions commencer à partager nos expériences et nos découvertes. Nous nous sentions incapables tous les deux de garder notre enthousiasme pour nous seuls.

Vous avez sorti le mois dernier ce qui est le premier DVD totalement dédié au Tenkara en dehors du Japon, quel est le processus qui vous a amené à faire cela?

John Pearson: Encore une fois je pense que c'est une progression naturelle. Nous avons tous les deux une véritable passion pour le Tenkara et nous voulons la partager avec les gens. Une partie de ma carrière a été de produire des DVD donc ça me semblait inévitable de faire un DVD sur le Tenkara. Nous avons décidé de faire un DVD quand nous avons inauguré le site Discover Tenkara mais avons consacré une année supplémentaire à faire des recherches sur le Tenkara Japonais et à améliorer notre savoir faire avant de filmer quoi que ce soit pour le DVD. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui essaient de devenir des experts du Tenkara sans vraiment faire leur apprentissage avant; nous voulions que notre DVD soit aussi bien que possible donc nous y avons consacré beaucoup de temps et de travail. 

Paul Gaskell: Et bien, il y avait évidemment les vidéos de Tenkara USA rassemblées sur un DVD et aussi le DVD "Tying Tenkara flies". Cependant je pense que ça restera comme la première production qui essaie de donner une vue complète sur l'histoire du Tenkara, des mouches Japonaises, du lancer, du hand lining et les premières démonstrations de techniques que le pêcheur doit connaître; le tout dans une seule langue: l'Anglais. C'est quelque chose qua nous voulions faire quand John et moi commencions à parler du Tenkara et à faire des recherches et nous avons développé, affûté (et rejeté!) des idées de films depuis cette époque. Si nous avions eu le budget, nous aurions aimé proposer le film dans d'autres langues.

Le Dr. Hisao Ishigaki participe à ce DVD, comment l'avez-vous rencontré? Il a l'air d'être très gentil et d'avoir de l'humour, avez vous une anecdote à nous livrer sur le tournage de ce documentaire?

Paul Gaskell: C'est une histoire qui tourne étrangement en rond mais Steven Wheeler (qui apparaît en tant qu'interprète d'Ishigaki-san dans le DVD) a travaillé au Japon pendant de nombreuses années. Il s'intéressait déjà à la pêche à la mouche et avait lu l'article de Jon Beer dans le magazine  Trout and Salmon qui faisait mention du Tenkara. Steven avait prévu un séjour au Japon après son retour en Angleterre alors il a contacté Jon Beer qui demanda lui-même a son contact au Japon si il connaissait qui pourrait faire l'affaire. Sans le savoir Steven reçut ses premières leçons d'un des pêcheurs au Tenkara les plus respectés sur la planète! Donc quand le Dr Ishigaki dit à Steven qu'il aimerait un jour pêcher en Angleterre il en fît part à Jon Beer et lui demanda si il avait les connaissances adéquates et Jon nous a contacté parce qu'il savait que nous étions des fous du Tenkara engagés dans la création de la première association dédiée au Tenkara au Royaume-Uni. Nous avons une énorme dette envers Steven, pas seulement pour ses formidables talents d'interprètes, mais aussi pour son aide dans l'organisation de ce voyage. 
Le Dr Ishigaki est un homme super charismatique avec un grand sens de l'humour et une impressionnante adresse de lancer et de contrôle de la mouche. Mon anecdote préférée est probablement, bien que ce soit difficile d'en choisir une, celle où il montait sa fameuse kebari pendant un de nos séminaires. Il avait monté une mouche (accompagné de son fameux "guru guru guru guru" en enroulant très vite son fil de montage). Comme il finissait, il dît en Anglais "Maintenant je vais monter un modèle différent". Il monta une mouche identique à la première en disant "chun chun chun chun" au lieu de "guru guru guru guru" avant de tendre sa boîte à mouches à l'auditoire pour que chacun puisse choisir sa mouche préférée en souvenir.

John Pearson: Paul a tout dit sur notre rencontre et sans oublier à quel point Steven Wheeler y fût utile donc je parlerai de Ishigaki-san lui-même. C'est vraiment un homme de la meilleure nature et le plus charismatique que j'ai jamais rencontré et dans les groupes que nous avons organisé pendant sa visite tout le monde fît ce même commentaire. Ishigaki-san est très ouvert d'esprit sur le Tenkara et partage ses connaissances gratuitement mais nous avons remarqué qu'il adapte ses instructions minutieusement en fonction des capacités de la personne ou du groupe auquel il enseigne; il semble avoir une philosophie selon laquelle les étudiants devraient apprendre à marcher avant d'essayer à courir.
Certaines personnes peuvent quitter une leçon en pensant n'avoir reçu que des instructions de base mais ce serait dû plutôt au reflet de leurs capacités actuelles au Tenkara qu'au Dr Ishigaki qui n'aurait pas plus à leur enseigner.
Le dernier jour de sa semaine avec nous le Dr Ishigaki nous a offert une session intense qui était comme un mélange d'un cours de haut niveau et d'un examen. Nous avons appris beaucoup pendant notre temps avec Ishigaki-san et pas seulement sur la pratique du Tenkara mais aussi sur la façon de l'enseigner.
Avant de le quitter nous avons demandé à Ishigaki-san son avis sincère sur nos capacités au Tenkara. Il est resté silencieux pendant un moment afin de répondre et quand Steven nous a traduit ce qu'il avait dit nous étions sans voix, stupéfaits, modestes et honorés!
Voici ce qu'il a dit: "J'ai vu John et Paul pêcher et je leur ai transmis la technique et la culture du Tenkara. Leur Tenkara est de très hat niveau. Il y a peu de gens, même au Japon, avec leur niveau technique. Ils ont le bon niveau technique et la connaissance du Tenkara et je vous recommande de l'apprendre d'eux."



Plus sérieusement, pensez-vous qu'il soit important pour le Tenkara en Occident d'être soutenu par des maîtres Japonais comme Ishigaki-san? Pensez-vous que les pêcheurs Occidentaux aient besoin de ce sceau d'authenticité?

John Pearson: Beaucoup expriment rapidement l'opinion selon laquelle il n'y a pas besoin de suivre un dogme dans le Tenkara,  bien que je sois d'accord avec cela jusqu'à un certain point sur ce sujet, certains font ce que bon leur semble mais viennent ensuite critiquer des gens comme Paul et moi qui essaient d'amener des connaissances précises et authentiques vers un auditoire plus large.
Je pense que si vous voulez seulement une expérience amusante avec une canne Tenkara alors c'est bien. On adore dire "Il n'y a pas de bonnes et de mauvaises façons de s'amuser". Si vous regardez attentivement l'équipement de pêche de la plupart des gens (quoi que ce soit au Tenkara ou autre chose) vous y trouverez souvent un mélange éclectique de différentes influences et disciplines. 
Ce que je pense être important pour ceux qui prétendent être des experts, qui écrivent sur le sujet ou qui enseignent le Tenkara est d'avoir une base solide de connaissances authentiques prises à leurs sources. Il n'y a que des gens arrogants et myopes qui pensent qu'ils n'ont rien à apprendre de la culture et de l'histoire Japonaise du Tenkara qui existe probablement depuis au moins mille ans.
Quel meilleur moyen y a-t'il de s'assurer que votre source de connaissance est précise que d'avoir le soutien des autorités les plus respectées sur le sujet comme le Dr Ishigaki?

Paul Gaskell: Je ressens ce besoin à 100%, pour n'importe quelle activité dans laquelle on veut exceller et/ou l'enseigner aux autres nous avons besoin d'une source de laquelle apprendre. Cela est vrai même si on veut déchirer le livre des règles et partir sur une voix totalement différente une fois que vous maîtrisez le sujet. Donc ce n'est pas réduire la chose à un tampon d'approbation (bien que ce soit une marque de crédibilité utile) c'est plutôt qu'on se ferait du tort si nous nous privions des informations et de la sagesse des initiateurs de cet art. 
Je pense que c'est naïf et arrogant de penser qu'un art qui a une lignée ininterrompue de pratiquants (et pas d'auteurs) couvrant probablement plus de mille ans n'aurait pas développé une chose ou deux qui soient valables, ou au moins intéressantes, à connaître. Ayant dit cela, je soutiens quiconque veut prendre une canne Tenkara et s'en servir comme bon lui semble; je pense vraiment que c'est formidable. MAIS si vous voulez enseigner le Tenkara, le commenter et potentiellement vous forger une opinion dessus mieux vous assurer de ne pas tirer vos informations de votre cul!

Le Tenkara est traditionnellement une technique de pêche commerciale mais aujourd'hui c'est associé au calme, à la détente, en un mot au "zen" mais sans oublier la grande efficacité de cette technique de pêche à la mouche. En même temps on voit rarement se manifester un quelconque esprit de compétition parmi les pêcheurs au Tenkara, avez vous aussi observé cela?

John Pearson: Je ne pense pas que ce phénomène soit unique au Tenkara, il y a beaucoup d'activités de loisirs modernes qui prennent racine dans des activités commerciales ou de subsistance. Le point commun qu'ont les activités qui font la transition et deviennent des activités de loisir est d'être amusantes! Il y a toujours une tentation avec tout ce qui nous donne du bien être ou de la tranquillité d'esprit de qualifier cela de "zen". Le zen est devenu un terme fourre-tout en Occident associé à tout ce qui donne un aspect spirituel au calme mais réconcilier la pêche et la religion Bouddhiste Zen est difficile.
A mes yeux la philosophie du Tenkara tend plus à une compétition avec soi-même qu'avec les autres. Vous simplifiez la façon dont vous faites les choses, vous simplifiez votre équipement et ensuite vous voyez si vous êtes capable d'utiliser vos connaissances et votre savoir faire pour être un pêcheur qui rencontre le succès. Il semble aussi qu'il y ait un grand sens de la communauté dans le Tenkara, plutôt que de se rassembler pour entrer en compétition les pêcheurs au Tenkara sont heureux de se rassembler et de partager leurs expériences.


Paul Gaskell: Le sentiment d'immersion totale ou de "flottement" quand on pêche est un des traits les plus plaisants de cette activité et beaucoup utilisent le terme "zen" pour le décrire, ce qui est valide et très descriptif. Il faut cependant signaler la différence entre cette description and la vrai religion Bouddhiste qui pourrait prouver le challenge de la réconcilier avec le fait d'attraper des animaux que ce soit pour le sport ou se nourrir.
Au delà de ce fait, ce qui est vraiment intéressant, et c'est quelque chose dont nous avons parlé dans de longues conversations avec Ishigaki-san, c'est que le Tenkara moderne au Japon évite délibérément la compétition. Le sentiment des amateurs (mais passionnés) de Tenkara au Japon (dont le Dr Ishigaki est actuellement le président) est que la joie du Tenkara implique de partager librement avec les autres; aussi bien au Japon qu'à l'étranger. Donc il n'y a rien de fondamental contre la compétition en général, ils y voient juste quelque chose qui pourrait inhiber la partage de cette technique et la joie qui en découle. La raison pour laquelle ces conversations étaient longues et intéressantes vient de "l'évolution convergente" des techniques de pêche en rivière issues des compétitions internationales (bas de ligne à la Française, pêches en nymphes Européennes) et les moyens de survie et de gagner sa vie des pêcheurs professionnels dans les montagnes Japonaises! 
Dans les deux domaines il n'y aurait rien à gagner à seulement être bon dans des joutes verbales; les résultats seuls comptent. Nous avons passé des heures à identifier beaucoup de points communs entre le Tenkara et les techniques Européennes de compétition mais aussi de grandes et signifiantes différences.

Le Royaume-Uni a probablement la plus communauté de pêcheurs à la mouche d'Europe, j'ai vu sur le blog DISCOVER TENKARA UK que vous organisiez des séminaires sur le Tenkara et je me demandai quelle était la proportion de pêcheurs à la mouche parmi les participants? Mon opinion personnelle est que les pêcheurs Européens sont bien plus conservateurs et moins curieux que leurs homologues Américains, êtes-vous d'accord?

John Pearson: Nous avons participé à des événements locaux où les participants n'avaient aucune expérience de la pêche mais sur la plupart des autres événements que nous avons organisé, aussi bien que je puisse m'en rappeler, tous les participants avaient une expérience de moucheur (le plus souvent en rivière).
Je pense qu'il est possible qu'il y ait beaucoup de différences entre l'Europe et les Etats Unis et c'est difficile de déterminer la proportion de conservateurs et d'aventureux. Nous ne voyons ou n'entendons parler que de ceux qui nous font connaître leur présence et il y a sûrement des milliers (et même des millions) de pêcheurs qui apprécient très simplement leur pêche.
On rencontre des pêcheurs qui sont dédaigneux du Tenkara mais leur attitude tend à être seulement un manque de connaissance. Nous avons réussi à convertir quelques sceptiques au Tenkara une fois qu'ils avaient la chance d'essayer mais il y aura toujours ceux qui seront déterminés à critiquer n'importe quelle technique qui n'est pas leur préférée, nous avons vu cette attitude envers plein de technique de pêche à la mouche à travers les années. 

Paul Gaskell: En dehors des événements publics où la plupart des participants n'ont pas ou peu d'expérience d'activité en rapport avec les rivières, je dirai que presque 100% des participants aux séminaires sont issus de la pêche à la mouche. Ayant dit cela, il faut dire aussi qu'il n'y a actuellement qu'une petite proportion des pêcheurs à la mouche qui, si ils ont déjà entendu parler du Tenkara, ont une idée précise de ce qu'est le Tenkara. Donner une image précise de ce qu'est le Tenkara et tracer une voie pour les faire progresser au Tenkara si ils sont intéressés sont les bases fondamentales de notre site internet, de nos séminaires, de nos écrits et de nos projets de DVD. Il est à noter, d'après mon expérience, que le niveau technique de pêche en rivière est bien plus élevé en Europe continentale qu'au Royaume-Uni (bien que cet avis puisse être faussé par le style des pêcheurs Européens que j'ai rencontré jusqu'à présent!). Ca m'intéresserait de comprendre si un niveau technique élevé (sans tenir compte du pays d'origine) se traduit plutôt par de l'intérêt ou de l'indifférence pour le Tenkara.


Il y a quelques jours j'ai vu sur votre page Facebook suite à votre publication annonçant la sortie du DVD quelqu'un utiliser le sempiternel "argument" de la tapette, que pensez-vous de ce genre "d'argument" contre le Tenkara? J'ai remarqué qu'il revient dans les échanges à chaque fois que l'interlocuteur anti-Tenkara n'a rien de sérieux à dire ou à écrire pour soutenir son opinion! On a parfois l'impression que certains ont "peur" que le Tenkara remette en question ce qu'ils croient savoir sur la pêche à la mouche...

John Pearson: Je pense que c'est un symptôme de l'époque d'internet, il y a aura toujours des gens qui voudront faire connaître leur opinion sur un sujet dont ils ne savent rien! C'est souvent accompagné par une argumentation qui tourne vite en insultes si on a des arguments contraires constructifs et raisonnables. Je suis content quand j'entre en conversation avec quelqu'un qui est sceptique sur le Tenkara si ils sont sincèrement curieux et enclins à en discuter mais il y a beaucoup de gens à l'esprit étroit qui voit le Tenkara comme une cible facile et cherchent seulement quelqu'un à insulter. Je suppose qu'il faut essayer de dépasser ces mauvaises attitudes, dans ce cas il me vient à l'esprit une citation de Mark Twain: "Ne discutez jamais avec un idiot, les spectateurs pourraient ne pas être en mesure de faire la différence".

Paul Gaskell: Je pense que c'est juste un exemple de la nature humaine qui consiste à faire entrer quelque chose dont nous ignorons tout dans une boîte qui contient tout ce que nous savons déjà. Cela disparaît rapidement quand les gens lancent et pêchent et ressentent eux mêmes la différence. C'est une parfaite démonstration de progrès à travers ce que les psychologues appellent "Les quatre stades de compétence" de l'apprentissage. Quand quelqu'un réduit le Tenkara à la "tapette" est un bon exemple du premier stade qui est connu comme "incompétence inconsciente"; à ce niveau l'individu ne sait pas comment faire quelque chose et ait incapable de reconnaître cette déficience.

Nous sommes maintenant à quelques jours du printemps et de la saison de la pêche à truite, quels sont, en tant que guides Tenkara, vos projets et vos attentes pour cette année 2014?

John Pearson: Je travaille comme guide en plus de nos événements de groupe annoncés sur notre site internet et je serai donc souvent en guidage avec nos clients. J'aime partager ma passion du Tenkara alors, pour moi, je me sens faire le meilleur travail du monde!
Nous allons aussi nous rendre au Japon pour pêcher avec le Dr Ishigaki et plusieurs autres experts Japonais. Nous travaillerons dur et produirons beaucoup d'écrits, de photos et de vidéos pour ramener avec nous le plus de connaissances possible. 
Nous travaillerons également sur le prochain DVD que nous espérons sortir plus tard dans l'année.

Paul Gaskell: Nous espérons une série fantastique de séminaires et nous avons beaucoup de choses prévues à sortir pour le monde du Tenkara. Nous visiterons le Japon pour rencontrer des experts du Tenkara (et, c'est important aussi, des enthousiastes du Tenkara de tous niveaux) à la fin Mai/début Juin pour en apprendre plus.

Le DVD "Discovering Tenkara" porte sur sa jaquette la mention "Vol. 1", pouvez-vous, s'il vous plaît, ne dire quelque chose sur le "Vol. 2" ou tenez vous à garder ce projet secret?

John Pearson: Nous avons tellement d'informations à partager et nous travaillons constamment à améliorer nos connaissances et notre technique. Nous avons en projet de sortir des DVD avec un niveau de savoir faire plus élevé dans l'avenir mais nous sommes enthousiasmés par notre premier DVD qui offre une fondation solide sur laquelle les gens peuvent construire. Nous espérons également présenter plus d'informations sur les mouches traditionnelles Japonaises et peut-être sur la réalisation de Tamos.

Paul Gaskell: Nous avons beaucoup de projets et ça dépend en partie de l'ordre dans lequel nous pourrons capturer certains aspects particuliers du film. Bien sûr, nous emmènerons nos caméras au Japon et qui sait ce que nous enregistrerons là-bas! D'une manière générale, avec l'avancement dans la série vous pourrez voir des démonstrations et leçons détaillées sur le lancer, la présentation, le repérage des poissons et des techniques jouer avec les poissons et aussi bien sûr montrer l'expérience amusante qu'est le Tenkara en rivière.

Je vous remercie de m'avoir accordé un peu de votre temps qui je le sais est précieux pour répondre à mes questions! Je vous laisse, s'il vous plaît, conclure cette interview...

John Pearson: Merci Christophe. C'était vraiment un ensemble de questions intéressantes et j'ai réellement pris plaisir à y répondre. Merci aussi pour ton intérêt pour DISCOVER TENKARA  et la fantastique critique de notre DVD...J'espère que nous arriverons à en sortir d'autres du même standard dans l'avenir.

Paul Gaskell: Merci beaucoup Christophe pour tes questions bien réfléchies et aussi pour ton intérêt et ton soutien de ce que nous faisons avec DISCOVER TENKARA. Merci aussi pour ta critique très humble et positive de "Discovering Tenkara Vol. 1" .


lundi 10 mars 2014

LES HAMECONS GAMAKATSU "AMAGO HAN SUREHINERI"

Depuis le début de l'année je me suis en tête l'idée d'explorer un peu le marché Japonais en matière de matériel de pêche et en particulier d'hameçons. Les références sont très nombreuses et très variées, aujourd'hui j'ai reçu des GAMAKATSU "Amago Han Surehineri".


Mais qu'est ce que ce nom veut il bien dire?
AMAGO: Espèce de salmonidé endémique du Japon, une des espèces iconiques du Tenkara.
HAN:  signifie "Demi"
SURE: signifie littéralement "fil"ou "ardillon"
HINERI: singnifie littéralement "torsion" ou " courbe"
On peut donc traduire "AMAGO HAN SUREHINERI" par "Hameçons courbes à petit ardillon pour l'Amago".

Ce sont des hameçons à palette, très petite d'ailleurs, fins de fer et de couleur vert métallisé. 
L'utilité de la pointe non alignée avec la hampe est de faciliter le ferrage, l'ardillon est vraiment minuscule. Je ne sais pas si je vais faire comme d'habitude et l'écraser tellement je pense que j'ai plus de chance d'abîmer la pointe de l'hameçon. 



Ces hameçons d'excellente qualité comme toute la gamme Gamakatsu sont vendus en sachet de 15. 
Si vous êtes intéressés par ces excellents hameçons vous pouvez vous les procurer, en exclusivité, chez tenkarastyle.com









samedi 8 mars 2014

MON OUVERTURE 2014

C'est aujourd'hui l'ouverture de la pêche de la truite et comme tous les ans je me suis, bien volontairement, soumis à ce rituel qu'est la première sortie de pêche en rivière de l'année. Comme tous les ans le matériel était fin prêt plusieurs jours à l'avance, comme tous les ans je n'ai quasiment pas dormi et comme tous les ans ce rituel m'a fait un bien fou!


Comme je le fais depuis de nombreuses années je suis allé pour cette ouverture sur la Bérence, un petit ruisseau qui n'est encore pas trop dénaturé. Si le soleil est bien présent dès mon arrivée à 10 heures, le vent l'est aussi et il ne fait pas bien chaud. Ayant presque toujours fait l'ouverture ici je sais par expérience que la pêche sera difficile mais c'est ce qui la rend intéressante.
Je noue tranquillement ma mouche à mon bas de ligne et me met en action. Ma mouche nouée je la met au creux de ma main et la trempe dans l'eau glacée. 


Elle n'en coulera que mieux dès le premier lancer. Je connais ce ruisseau, les truites y vivent planquées derrière les cailloux, dans les creux des berges, dans les racines des arbres et ne bougent que très peu; c'est donc à moi de leur faire passer cette mouche noyée à portée pour avoir une chance d'en tromper quelques unes.


Je prendrai en deux heures une bonne vingtaine de ces petites truites très voraces qui n'hésitent à mordre cette mouche montée sur du Owner Kuwahara taille 3! Il est maitenant midi et je commence moi aussi à avoir faim et je décide de rentrer chez moi.


Je redescend en faisant quelques lancers mais c'est moins payant, les poissons sont bien plus difficiles à leurrer en pêchant vers l'aval. Surtout dans un ruisseau d'un mètre de large sur trente centimètres de profondeur. Je prends quand même une truite un peu plus grosse que les autres. 


J'aurai pu insister un peu plus c'est vrai mais ces deux heures de pêche me suffisent pour aujourd'hui. Nous avons jusqu'au 21 Septembre pour assouvir notre passion alors ça ne sert de foncer tête baissée.

Ca faisait six long mois que j'attendais ce moment et il est enfin arrivé! La pêche à la truite est ouverte!!!









mardi 4 mars 2014

LE  TENKARA STRAP PACK ZIMMERBUILT

Je vous avais fait une revue de détail de mon sac à dos Tailwater de chez Zimmerbuilt il y a trois semaines et j'avais conclu ma chronique en faisant état de mon besoin d'un chest pack léger et compact...Une visite du site Zimmerbuilt a suffi à trouver le complément idéal du sac à dos: le Tenkara strap pack.

Mon matériel de pêche ayant vu son volume se réduire sérieusement même un chest pack classique serait trop grand et je ne pourrai en plus pas le fixer sur le sac à dos; à moins de me taper une bonne séance de couture.


Ses dimensions sont les suivantes:
-15 cm de hauteur
-11,4 cm de largeur
-5 cm d'épaisseur

Poids: 35 grammes (!)

Il est équipé de deux clips (un en haut et un en bas) qui permette de le fixer sur les bretelles du sac à dos.


Il compte trois mini anneaux en D pour suspendre des accessoires. Ce qui est largement suffisant au pêcheur qui n'emmène que ce dont il a besoin.


Cette sangle est incluse dans le strap pack, elle vous permet grâce à deux petites boucles de cordura situées sur les côtés du zip du compartiment principal de porter votre strap pack sur la poitrine, en bandoulière ou à la ceinture. Là encore cette sangle très simple est suffisante puisque le strap pack n'est pas prévu pour emmener beaucoup de matériel inutile, aucun besoin de coutures renforcées ni de rembourrage. 

Maintenant voilà ce que j'emmènerai comme matériel de pêche cette année:


Une boîte à mouches em bambou, solide et légère. 


Une bobine à ligne


Une bobine de fluorocarbone et d'un coupe fil!


Je pense qu'on pêche mieux et vraiment différemment quand on ne s'encombre pas d'accessoires inutiles, on est vraiment concentrés sur l'essentiel. Si certains veulent pratiquer le Tenkara de la même façon dont il pêche à la mouche c'est à dire avec un équipement pléthorique et des accessoires à ne même plus savoir où les accrocher je ne porte pas de jugement mais ils se compliquent la vie inutilement à mon avis.
J'ai commencé la saison dernière à comprendre les vrais avantages du Tenkara parce que j'avais déjà commencé mon processus de simplification et dans ce domaine je pense avoir bien avancé.
Je pense que si j'ai avancé dans ce processus de simplification c'est aussi qu'en grande partie parce qu'en rivière je ne pratique que de façon traditionnelle, je ne pêche qu'en noyée. Et pour une raison simple. Si au cours des siècles les pêcheurs Japonais n'ont jamais éprouvé le besoin de développer d'autres montages c'est que cette technique était tout simplement la plus efficace. Il faut ne pas oublier que les pêcheurs traditionnels pratiquaient une pêche commerciale ils n'avaient donc pas de temps à perdre à développer quoi que ce soit d'inutile et d'inefficace. 

Je pense que j'arriverai à trouver mon Tenkara, maintenant que je me suis débarrassé des inutiles oripeaux du pêcheur contemporain je vais avoir les années qui viennent pour améliorer ma technique.